Yann Venner,
écrivain, est tombé sous le charme des paysages bourguignons.
Journal Le
BIEN PUBLIC 1/11/2011 Beaune
Ecrivain
engagé, Yann Venner vient de sortir « Les coccinelles du diable ». Un
thriller écolo qui s’inscrit dans le cadre des Climats de Bourgogne. Avec son
prénom et son nom qui sonnent comme le granit, l’écrivain Yann Venner ne peut
masquer ses origines : Breton, il est né, Breton, il demeure.
Cette
origine si éloignée de la Bourgogne ne l’empêche pas d’arpenter la région, de
la connaître et de l’apprécier. Pour preuve, après « Cocktail cruel »,
son précédent opus, il vient de publier « Les coccinelles du diable »,
son 6 e roman.
« Mes deux derniers ouvrages sont
liés. On peut dire en quelque sorte que les Coccinelles du diable sont la suite
logique de Cocktail cruel. »
Jusque-là,
le rapport avec l’inscription des climats de Bourgogne au patrimoine mondial de
l’Unesco semble bien flou. Sauf que ses deux derniers ouvrages, Yann Venner les
situe dans la région, dans un domaine et un village imaginaires, posés non loin
de Beaune. Plus encore, les climats comme le vin forment un cadre magnifique
pour sa dernière intrigue.
« Les climats ne sont pas un
personnage à part entière, mais dans mon histoire, on comprend combien ils sont
importants, et qu’il faut les protéger à tout prix ».
Le ton est
posé, la voix ne faiblit pas. Yann Venner parle de la nature, du rôle de
l’homme en pesant chacun de ses mots. Et si dans son esprit, l’homme peut
représenter un danger pour l’environnement, il sous-entend qu’il en est
également, quand il le veut vraiment, son meilleur allié.
En Bourgogne par amour
Derrière son
propos, on sent une admiration pour ces paysages, un attachement presque
charnel à ces parcelles de terre plantées de ceps. C’est d’ailleurs l’amour qui
l’a conduit à arpenter les coteaux, de Santenay à Nuits-Saint-Georges.
« En
fréquentant une Beaunoise, j’ai découvert la Bourgogne. » Et sans doute aussi,
il a appris à l’aimer. C’est donc tout naturellement qu’il a planté ses
dernières histoires ici.
Parce qu’il
l’affirme : « Il n’y a rien de plus universel que les climats. C’est quelque
chose d’extraordinaire. Les classer à l’Unesco est pour moi une évidence ».
Il a
d’ailleurs commencé à expliquer son soutien par cette phrase, qui est son
message central. Soutien moral de la candidature, il la défend à travers ses
livres, et en n’hésitant pas à l’évoquer lors de discussions.
En
l’écoutant, on comprend pourquoi il lui arrive de délaisser plus souvent qu’à
son tour ses côtes granitiques pour poser ses semelles sur la mosaïque
argilo-calcaire des climats.
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