mardi 14 mai 2013

LE VIN EST UN ALIMENT SAIN !


« Si j’étais Présidente de la République, je supprimerais la loi Evin pour ce qui concerne le vin  et je redonnerais à ce produit DiVin sa dimension culturelle, patrimoniale, économique, par la communication et l’éducation.

 

En effet, le monde entier nous envie notre histoire du vin, nos terroirs, nos cépages, nos paysages viticoles, nos vins, leur diversité, leur finesse, leur élégance, leur complexité, leur puissance, leur sensualité.

 

Mais hélas, dans notre propre pays, cette loi idiote autant qu’hypocrite dans ses subtilités, d’une part, ne distingue pas le vin, produit noble, authentique, historique, sociologique, d’un autre alcool.

 

Elle ne permet pas d’autre part, de faire savoir et d’expliquer quelles sont les valeurs et les atouts qui sont les siens.

 

L’amalgame qui est entretenu entre : vin, alcoolisme, lutte contre l’alcool au volant et la diabolisation du vin dans une politique prohibitionniste, amplifié par des lobbys divers et variés contre le vin  ont montré leurs  limites et leur inefficacité.

 

Il suffit !!!!

 

L’éducation, la pédagogie, l’initiation à la dégustation responsable, à travers une communication intelligente sont les meilleurs des recettes pour ne pas perdre cette culture du vin et pour sensibiliser les jeunes générations à une consommation  modérée et respectueuse.

 

Car non le vin n’est pas un  alcool comme un autre et, non le vin ce n’est pas qu’un alcool !

 

Il est navrant de voir qu’en France il se dépense trois fois plus d’argent pour lutter contre le Vin que pour le promouvoir ou le valoriser. Il faut redonner le goût du vin aux jeunes  avant que l’on ne soit obligé de créer une Semaine du Vin comme il existe une semaine du Goût dans les cantines scolaires une fois par an…

 

Nous possédons une alchimie magique des  terroirs ou « climats » en ce qui concerne la Bourgogne,  que les pays du «Nouveau Monde » essayent de copier ou de reproduire mais sans jamais l’égaler.

 

Le benchmark français pour beaucoup de cépages, l’extraordinaire palette et mosaïque d’appellations, les bienfaits sur la santé liés à une consommation modérée et régulière, doivent pouvoir être explicités, promus et compris par nos consommateurs ou futurs consommateurs.

 

Enfin, n’oublions pas que le vin en France est générateur de balance commerciale  excédentaire,  que les exportations de vin représentent 10.5 milliards d’€ de chiffre d’affaires soit l’équivalent de 126 avions Rafales en 2011 !

 

Le vin à partir du moment où il est consommé, dégusté, apprécié, avec modération, est un plaisir, une émotion, un moment de partage et de convivialité, un langage international et une quête de tolérance et d’échange.

 

Si j’étais présidente, j’imposerais que du vin français soit systématiquement présent dans les dîners et réceptions et que les conseils des ministres ou toutes les négociations syndicales ou internationales se terminent autour du verre de l’amitié… par un verre de vin rouge,  blanc, rosé ou effervescent.

 

Tout un symbole ! »

 

Comme disait Montaigne : «Versez leur du vin, ils vous feront de bonnes lois !»

pièce de théâtre sur le vin ; sketch !



DIVINE ORDONNANCE
Dialogue entre un médecin & son patient : mars 2013, dans un cabinet de Vitré.
-          Je souffre Docteur, je souffre et il n’est pas un jour où la douleur ne m’accable ! Que faire, que faire, moi qui ne bois pourtant que de l’eau, me couche tôt, et ne fais que faire attention… à tout ? Je ne veux pas de médicaments non plus ! Je ne sais plus à quel saint me vouer, ni vers qui me tourner !
Le médecin, hochant peu à peu la tête, puis mortifié.
-         Mais mon pauvre petit malheureux, votre problème est justement là ! Je diagnostique chez vous ce manque d’appétence, fort commun au demeurant, à nombre de nos concitoyens ! L’envie de vivre vous a quitté ! Et vous avez sans doute oublié notre bonne mère Nature ! Vous voilà fort mal enseigné ! Qui vous a guidé dans ce choix de préceptes mortifères ? Tudieu ! Qu’entends-je là ? Il est grand temps que je vous prescrive un traitement de choc !
-         Un traitement de choc ? Mais j’ai peur, Docteur, j’ai peur ?
-         Peur de mourir, assurément ! Vous voilà bien mal embarqué avec cette vie de renoncement total ! Vous ne m’avez parlé, remarquez-le, qu’avec des tournures de phrases négatives, voire restrictives ! C’est là que gît le mal ! Quand on s’exprime ainsi, plus de volontarisme, plus d’envie, plus de joie ! La mort, assurément !
-         Je vous crois Docteur, je vous crois ! Dites-moi ce que je dois faire ! J’ai pourtant lu bien des journaux, bien des revues, écouté les émissions de télévision sur la santé, la prévention, la prudence…
-         Stop ! Je vous en prie ! Je vais vous rédiger, ou plutôt, nous allons rédiger ensemble une ordonnance. Posez-moi des questions précises et j’y répondrai séance tenante, par une solution efficace, et de mon cru. Allez, commencez, n’ayez crainte. Vous êtes en ces lieux (grand geste de la main, très docte) entre les mains d’Hippocrate !
-         Merci, Docteur, merci…
Le patient, hésitant, se grattant la tête, cherchant ses mots, avec lenteur…
-         Docteur, ma vie… est… un… échec !
-         Alors, je prescris (tout en écrivant) un blanc sec ! Un verre à jeun tous les matins !
-         A peine sorti de mon lit ?
(Etonné, surpris, courroucé)
-         Oui, un Muscadet sur Lie !
(Hochements de tête dubitatifs)
-         Docteur, après mon petit déjeuner, je me rends à mon établi…
-         Ce sera donc, un grand verre de petit Chablis !
-         Pourquoi petit ?
-         Parce que l’inverse, un petit verre de grand Chablis, tous les jours, cela va grever votre budget !
-         Oh, vous savez, j’ai tout de même les moyens !
-         Pas ceux de vivre longtemps, croyez-moi, avec la vie actuelle que vous menez !
-         Ah, bon, très bien. (Un peu rassuré). A midi, je déjeune en compagnie…
-         Alors là, Saumur Champigny ! Obligatoire, mon cher ami !
-         Et avec le fromage ?
-         Un petit verre d’Hermitage ?
-         Et pour retrouver la niaque ?
-         Pardi ! Un plein verre de Cognac !
-         Comme vous y allez !
-         C’est parce que votre cas est grave, justement !
-         J’ai l’habitude de faire la sieste, pour mieux digérer.
-         Pas question malheureux ! Allez donc plutôt jouer aux boules, en dégustant un Côtes de Toul !
-         Avec vous, il faut donc boire du vin ?
-         Evidemment, sinon c’est l’enfer assuré ! Croyez-moi !
-         Donc, si je gagne aux boules, pour fêter la victoire… ?
-         Un vin de Loire !
-         Et en cas de défaite ?
-         Une Clairette !
-         Je vais ensuite au jardin. D’habitude, c’étaient trois grands verres d’eau…
-         Maintenant, ce sera du Bordeaux ! Gardez l’eau pour arroser les salades, ou faites-le à la limonade !
-         Mon jardin, j’en suis très fier, j’en serai même bouffi d’orgueil !
-         Contre l’orgueil, une solution : c’est Bourgueil, ou Saint-Emilion !
-         Mais vous avez réponse à tout !
-         C’est mon métier, le croyez-vous ?
-         Bien sûr, bien sûr…
Toussotant, gêné, sur sa chaise…
-         Docteur, pour les parties de jambe en l’air, elles sont rares je n’y crois plus guère…ça me chagrine…
-         Château Chasse-Spleen !
-         Et pour l’affaire ?
-         Château Bel Air !
-         Après l’amour ?
-         Château Giscours !
Changeant de registre
-         Contre la pluie ?
-         Un bon Brouilly !
-         Et contre la, excusez-moi… connerie ?
-         Quelques verres de Fleurie !
-         Nous voilà donc aux Beaujolais…
-         Oui, tous les vins de France suffisent à soigner votre maladie. Vous voyez, votre cas n’était pas si compliqué ! Voilà votre ordonnance. Rendez-vous immédiatement chez le caviste du coin, c’est un pharmacien hors pair !
-         Merci Docteur, je vous dois combien ?
-         Pour la consultation ?
-         Oui.
-         Trois bouteilles de Haut-Brion ! Rapportez les moi à la prochaine occasion !
-         Et je ne serai plus souffrant ?
-         Promis ! N’oubliez pas le Frontignan ! Buvez sain, et surtout pas d’abus d’excès !
-         J’y veillerai, Docteur, j’y veillerai.

Il sort, très satisfait, serrant l’ordonnance sur son cœur, puis l’embrassant à pleine bouche, tête renversée, comme s’il buvait.